Destination… Terre Curly…

Me voilà de retour en ce 22 janvier pour vous donner quelques nouvelles…

Depuis mon dernier message, la neige a fondu (mais elle a eu largement le temps me direz-vous depuis le dernier article !), et le brouillard s’est levé aujourd’hui, après quelques jours d’une lourde et opaque présence, laissant enfin le soleil nous réchauffer un peu de ses bons rayons… Nous pouvons enfin sortir de la léthargie qui nous a enveloppés depuis trop longtemps… comme c’est bon pour le moral ! Le nôtre, mais aussi celui des poulains que j’ai trouvés littéralement tannés au soleil en début d’après-midi…

Ça ronflait sec croyez-moi !

C’est bon de les voir comme ça ! Ils ont à peine levé le nez en m’entendant arriver, les yeux mi-clos, avant de laisser retomber lourdement leur tête dans la pauvre herbe brûlée par les récentes neiges de leur pré.

Ils étaient tous chauds… Vauléon avait replié ses petits pieds sous son ventre, j’ai trouvé ça si mignon, que je les ai pris en photo !

Mais qu’est-ce donc que cette bande blanche autour de la jambe de Walden me demanderont les plus observateurs ?

Et bien voilà, il y a quelques jours, je me suis décidée à aller à la pharmacie pour me constituer une petite trousse d’urgence pour les poulains : bétadine, compresses, thermomètre, gel cicatrisant, bandes, arnica, ciseaux, tire-tic, quelques seringues de différentes tailles, bref l’attirail complet du parfait petit apprenti vétérinaire ! Je me suis sentie fière d’avoir accompli cette importante tâche et sereine : les chevaux pouvaient maintenant se blesser, nous étions armés !

Et bien figurez-vous, que le lendemain matin, alors que nous allions leur donner leur ration, nous avons découvert notre petit Walden avec une plaie au postérieur, pas énorme mais qui avait quand même saigné pas mal. J’ai couru à la maison chercher mon tout nouveau petit kit, de l’eau et hop, au boulot ! J’ai nettoyé pour constater l’ampleur des dégâts, désinfecté à la bétadine diluée : tout était tout beau tout propre, impec ! Et rebelotte tous les jours pendant plusieurs jours. Le problème est que nous avons trouvé la plaie plusieurs fois réouverte et de nouveau en sang (Walden devait en fait se blesser lui-même en se roulant, sans vraiment laisser à la plaie une chance de se soigner). Un petit coup de fil au véto pour avoir quelques conseils et nous avons opté pour les grands moyens : le bandage ! J’avais un peu peur de la réaction de Walden, mais il est un patient adorable : il se laisse nettoyer, désinfecter et bander sans broncher ! Un amour ce poulain !

Voici donc la version bandage aéré et léger pour la journée :

Je ne sais pas si le tempérament de Walden est dû à sa race, à l’éducation de Rémi, ou à celle de Dider et moi, mais il est exemplaire !

Au fait, vous ai-je présenté Rémi, l’éleveur de Walden ? Je ne résiste pas au plaisir de vous le montrer à cheval…

La photo a été prise lorsque nous sommes allés à l’élevage en octobre et le petit poulain noir au premier plan, eh oui, c’est bien Walden encore tout bébé avec ses gambettes de crevette !

Comme il a changé… C’est maintenant un gaillard bien charpenté qui remplit aisément son licol !

Bon allez, je vais essayer de reprendre un rythme un peu plus convenable alors, à la semaine prochaine…

Quelle ponctualité pour notre Père Noël cette année…

Ce n’est pas en traîneau non, faute de neige sans doute, mais en tracteur qu’il est venu déposer leur cadeau à nos deux compères ébahis, en plein champ, sous une petite pluie matinale, ce 24 décembre…

Père Noël Loïc est en effet venu leur livrer… leur tout nouvel abri, fait sur mesure… et sur roues !

Une ancienne remorque, de l’ingéniosité, beaucoup de courage et de travail et voilà, grâce aux efforts de Loïc et Franck (merci encore à vous deux…), nos deux protégés à l’abri des vents, des pluies et des neiges à venir…

Touche finale, la livraison de la paille…

Une fois l’effet de surprise passé, Walden, en bon Quarter imperturbable et placide, reprend très vite le cours de ses activités, mais Vauléon lui, l’espagnol fougueux et curieux, broute sans conviction, oreille et oeil droits visiblement “ailleurs”,

envahi d’une envie, difficilement contenue, de venir voir de plus près la curieuse boîboîte…

Pour les encourager à la tester et les faire visiter, première ration dans l’abri. Résultat : à peine quelques secondes d’hésitation avant d’y entrer d’un bon pas. Adoptée !

J’aime particulièrement ce genre de moments où les poulains sont confrontés à des expériences surprenantes et nouvelles, moments où ils révèlent leur personnalité encore davantage, tout en contraste, tels de dignes représentants de leur race… tempérament placide, confiant, calme et peu impressionnable pour Walden, curieux, joueur, pétillant voire exubérant parfois pour Vauléon.

Duo hétéroclite, complémentaire… magnifique…

Effectivement, ça n’était pas lui la semaine dernière qui était venu nous voir pour nous réchauffer, non, juste l’automne qui nous faisait une blague ! Et une semaine plus tard, c’est sous la neige que nous avons retrouvé nos deux lascars, tous penauds, pour leur ration quotidienne !

Eh oui, mes chers amis Québécois, nous y voilà nous aussi !!! Vous pensez que nous sommes des petits joueurs, mais regardez, à 20h30, le thermomètre nous affiche…

Mon Dieu… -16 ° !!! Presque un record pour nous !

Vauléon ne découvre pas la neige puisqu’il y a déjà goûté l’hiver dernier, en revanche, pour Walden, ces flocons furent les premiers !

Les pauvres qui étaient si heureux de découvrir leur nouvelle pâture le week-end dernier, pleine d’herbe, sont aujourd’hui obligés de creuser la neige pour y accéder…

Quant à l’abreuvoir, c’est maintenant de la glace pilée que nous devons aller casser plusieurs fois par jour… Dents sensibles, attention à vous…

Nous, nous sommes gelés, eux prêtent à peine attention à ces nouvelles et fraîches conditions de vie et se baladent à travers leur pré, glaçons sur la croupe,

pleins tout de même d’une énergie et d’une excitation toutes nouvelles, qui nous valent un spectacle magnifique et quelques acrobaties dont on ne se lasse décidément pas…

Ok, je l’avoue, l’hiver aussi nous offre de jolies images…

Mercredi un petit air printanier soufflait sur nos terres… températures très douces, soleil radieux, exquise odeur de printemps… Imposture !!! Saint Nicolas vient à peine de descendre de son char et le père Noël n’a même pas encore harnaché ses rennes, alors le printemps…

J’en ai pourtant profité pour abandonner mes moufles quelques instants et aller photographier nos chers bébés dans le soleil rasant de la fin de journée…

Walden broutait paisiblement, sa crinière dorée brillait au soleil…

Tandis que Vauléon s’adonnait à l’un de ses sports favoris : le broutage couché !

Et à tous ceux qui oseraient prétendre que mon cher Vauléon ne vit que couché,  je répondrai simplement : FAUX ! Archi faux ! Et je le prouve :

Regardez plutôt cette foulée légère, ce rythme et cette synchronisation parfaite,

Oulah, ça se gate, le deuxième sport favori de Vauléon étant de mordre les fesses de son pote en plein galop…

A bientôt…

Voilà quelques jours maintenant que le mauvais temps s’est installé : fortes pluies et vents violents sont désormais notre quotidien, interrompus par de courtes accalmies, accalmies durant lesquelles je tente vaillamment une sortie au pré avec mon appareil photo …

Ce déchainement soudain des éléments ne stresse pas plus que ça nos deux lascars qui n’en finissent pas … de dormir ! Ces deux là, sont des dormeurs nés ! Si l’hormone de croissance des chevaux est sécrétée, comme chez l’enfant, durant certaines phases du sommeil, ils vont être grands ces deux gaillards là !

Ils dorment tantôt couchés,

Tantôt debouts,

Crinière au vent,

Seuls,

l’un à côté de l’autre,

Voire l’un sur l’autre,

Voire sur nous !

Et ont parfois le réveil difficile… Oups, t’aurais-je dérangé Vauléon…

A suivre…

Il est pas beau le regard de mon beau gris ténébreux ?

Bon, certes, on ne le voit pas très bien, mais j’étais partie motivée au pré pour faire quelques photos hier, mais voilà, alors que le moment me paraissait assez propice (jolie lumière, quelques rayons de soleil rasants après les multiples averses de le journée, de ces lumières que tu affectionnes particulièrement Isabelle), je me suis retrouvée, transie de froid, au milieu de rafales de vent glaciales qui me gelaient les doigts ! Du coup, une seule photo au programme ! Eh oui, l’automne est arrivé… j’ai failli dire “enfin arrivé” mais détrompez vous, je n’en suis pas heureuse du tout, je m’accommodais même très bien de la douceur ambiante à en oublier, presque, que nous n’étions qu’à un mois de Noël…

Cette unique photo, pour vous dire que, et bien non !, le blog n’est pas mort, comme le sous-entendait André, non, il n’est pas tombé au combat !!! En revanche, il est vrai que la moindre minute inoccupée de mes journées est pour les chevaux…  Ils occupent la moindre de mes pensées en journée et chacun de mes rêves quand vient la nuit … et je n’exagère même pas ! Mais je te rassure André, nous ne sommes pas encore devenus complètement asociaux !

Peu de photos pour le moment… Avoir mon objectif dans les mains me donne, à vrai dire,  l’impression que je suis coupée du moment, que je ne suis que spectatrice des scènes qui m’entourent, or je veux être au coeur de l’action !

Je devrais pourtant le prendre avec moi plus souvent… Vauléon et Walden changent, ils changent très très vite… Ils ont déjà grandi, se sont déjà épaissis (en partie grâce à leur poil d’hiver), la crinière de Vauléon a déjà quasiment doublé de longueur et on devine chez Walden le futur magnifique, que dis-je, splendide Quarter Horse, aux ganaches massives et bien dessinées et aux fessiers si musclés qu’ils en feraient pâlir de jalousie toutes les adeptes des cours de fessiers/abdos/cuisses de France, du Canada, de Suisse, de Belgique, du Maroc, de Serbie, du Royaume Uni,  des Etats Unis, d’Algérie et de Navarre (hommage aux patries de mes visiteurs !!!), cours de torture oui !… Bref, tout cela pour dire qu’il faut absolument que je m’oblige à les prendre en photo régulièrement…

Je vous quitterai avec quelques chiffres,

Première pesée : Vauléon a une longueur d’avance avec 360 Kg, contre environ 200 pour Walden (je vous laisse imaginer la taille de la balance qu’il faut !)

Première mesure : Vauléon : 1,37 m, Walden : 1,26 !

et un grand moment de bonheur avant de revenir très très vite cette fois…

A vite vite !

Bon, ok, hier je vous ai un peu abandonnés avec une photo, mais la journée fut si riche en émotions que je me suis effondrée hier soir complètement vidée…

Je reprends donc le clavier aujourd’hui, un peu reposée… quoique !

Des années que je rêve d’avoir mon cheval à moi… des dizaines d’années même ! Des années que j’attends, d’avoir les connaissances nécessaires,  le cadre idéal, les moyens !, le temps, le coup de coeur … Des années que j’attends d’être prête tout simplement. Ce coup de coeur, je l’ai eu cette année… pour Chazaam… je croyais avoir trouvé celle qui allait partager ma vie quelques années… mais j’ai dû y renoncer avec beaucoup de peine…

Je me sentais prête pourtant à assumer la responsabilité d’avoir mon cheval à moi, grâce notamment à la richissime expérience que j’ai acquise auprès d’Isabelle durant ces mois passés au Ranch… Je crois que les chevaux de Namaspamoos ont été le déclic qui m’ont donné envie de sauter le pas… Bref, à mon retour de Namaspamoos, je me suis enfin sentie prête !

Aussi, malgré la déception de ne pas pouvoir accueillir Chazaam près de moi ici, et parce qu’il me tenait à coeur de mettre en pratique rapidement tous mes acquis de Namaspamoos, j’ai continué à chercher celui ou celle qui deviendrait ma future monture ! Future oui, car autant il y a quelques années, mes recherches se seraient portées sur un cheval qui avait déjà de la bouteille, autant aujourd’hui, c’est l’envie de construire une relation solide et évolutive avec un jeune poulain qui a orienté ma quête…

Didier et moi avons donc visité quelques élevages dans notre environnement proche (avec plus ou moins de bonheur d’ailleurs, je ne pensais pas que le supermarché du cheval pouvait exister, mais malheureusement si !), à la recherche de deux perles rares, oui, deux car Didier lui aussi, avait envie de se lancer dans cette aventure…

Nos visites nous ont conduits, un jour, sur la colline de Sion, à Vaudémont, chez Anne et Jérôme, éleveurs de coeur… et c’est dans cet environnement d’une exceptionnelle beauté, sous un soleil radieux, que nos regards ont croisé celui de Vauléon… J’avais trouvé ma future monture…

Vauléon est né le 29 janvier… Bai (mais il ne l’est pas resté longtemps !), de parents pure race espagnole, il fêtera bientôt ses 9 mois, mais est déjà un grand gaillard, solidement bâti et doté d’un caractère bien affirmé !!! Il est adorable, attachant, farceur, joueur, bref parfait !

Nous en avions trouvé un, ne restait plus qu’à lui trouver un copain de jeu et une monture pour Didier…

Notre chemin nous a ensuite menés vers Metz, à la rencontre de Rémi, dans une propriété exceptionnelle, habitée de personnages mystérieux, et… de splendides Quarter Horses ! Didier et moi avons été ébahis par la puissance et la sérénité de ces chevaux ! Ils sont tous simplement incroyables de calme et de beauté… Bref, nous avons été sous le charme de ces chevaux que nous n’avions encore jamais rencontrés auparavant…

Nous sommes tout naturellement tombés amoureux de Walden, poulain de 6 mois, qui paraissait alors si chétif et fragile à ce moment là ! Notre deuxième “bébé” était tout trouvé !

Hier fut un grand jour : nos poulains arrivaient enfin sur nos terres …

Et après de rapides bisous encore tenus à la longe, nos deux lascars ont découvert le beau parc que Didier leur avait préparé toute la semaine en compagnie de Loïc et de Sabrina ! De belles cavalcades, quelques jeux, immortalisés par l’objectif de Anne, éleveuse de Vauléon, puis le calme s’est installé…

Après leur première nuit sous les étoiles, aujourd’hui, petite balade en main dans la campagne autour de leur pré pour leur faire découvrir leur voisinage : quel bonheur de se balader comme ça, en toute sérénité avec nos deux chevaux à nos côtés ! J’en ai tellement rêvé…

Le stress de ces derniers jours s’efface peu à peu pour laisser toute la place à notre bonheur… Une nouvelle vie commence, avec nos poulains…

Je vous raconterai !