Grands bonheurs
par Virginie ~ 3 août 2009Voilà presque deux semaines que je sors Chazaam quasiment tous les jours pour la faire travailler en douceur dans la carrière histoire de la familiariser avec cet environnement de travail qu’elle ne connait que peu, de lui apprendre à se concentrer, à rester en place lorsque je la brosse et que je lui cure les pieds, et également à évoluer dans cet espace sans stress.
Au programme, perfectionnement de la marche au licol, marche avant, marche arrière,
respect du cavalier,
différents petits exercices nous permettant également de mieux nous connaître, pour travailler en confiance, et pouvoir ensuite continuer les exercices… hors de la carrière, dans les allées du Ranch à l’assaut des poulets, chats, bâches et autre linge qui vole au vent sur la corde à linge, stimuli parfois ô combien inquiétants pour une jeune jument jusque là peu habituée à sortir de son parc !
Avoir une relation de confiance est, dans ces situations, primordial ! Chazaam me suit, je dirais presque, les yeux fermés, non sans quelque stress parfois, mais elle me suit partout !
Par ces courtes balades dans le ranch, je me suis ainsi assurée qu’elle me faisait suffisamment confiance, qu’elle ne sautait pas en l’air à la moindre surprise ou crainte, pour corser un peu plus l’exercice chaque jour : entrée dans l’écurie puis dans les boxes en marche arrière, immobilité à certains endroits choisis du ranch, passage étroits, passage de bâche (en marche avant et marche arrière s’il vous plaît !),
douche,
exercices auxquels elle se prête volontiers.
Faire ce travail avec un jeune cheval est un pur bonheur : on voit le cheval évoluer chaque jour, la relation se renforcer toujours un peu plus, les éventuelles craintes du cheval s’estomper peu à peu…
Les premiers jours, je sentais bien que sortir Chazaam de son pré était une chose difficile pour elle : elle me suivait certes, mais avec peu d’entrain, peu de motivation, en gros, elle n’y voyait aucun intérêt. Je sentais bien que tout ce qu’elle aurait voulu était de rester avec ses copains au pré à brouter tranquillement. Pourtant hier, lorsque je suis allée la chercher, je n’ai eu à l’appeler qu’une fois pour qu’elle lève la tête et marche vers moi. Je lui ai fait une caresse sur le chanfrein puis me suis dirigée vers la porte du pré pour la sortir ; elle m’a emboité le pas immédiatement jusqu’à la porte sans que je n’ai à lui mettre un licol ou une longe… elle m’a suivie, visiblement contente de sortir de son pré… avec moi… C’est une toute petite chose je sais, mais j’étais tellement heureuse vous ne pouvez pas imaginer…
Bon, sur ce, vous m’excuserez, mais j’y retourne justement… la pluie a cessé, je vais aller la chercher…
Oui, parce qu’il a de nouveau plu depuis l’autre jour mais Dieu merci, sans conséquences hormis sur le moral ! Presque tous les dégâts sont de l’histoire ancienne, seule la carrière est toujours trempée…
Et côté nouveau bébé, toujours rien !!!